Examen de vue pour pilote d' avion ( classe 1 : pilote professionnel)

Normes de vision ; Perception des couleurs ; Les solutions d' Exavue ; un contact pour des explications

Voir également Les solutions d' Exavue et un contact Pour des explications

FCL 3.220 Normes de vision  ( fait partie des APPENDICES À LA SOUS-PARTIE B )

(a) Acuité visuelle de loin :
L' acuité visuelle de loin, avec ou sans correction, doit être d' au moins 7/10 pour chaque oeil pris séparément et l' acuité visuelle avec les deux yeux d' au moins 10/10 (voir FCL 3.220 [g] ci-dessous). Il n' y a pas de limites d' acuité visuelle sans correction.
(b) Erreurs de réfraction :
L' erreur de réfraction se définit par l' écart mesuré en dioptries par rapport à l' emmétropie dans le méridien le plus amétrope. La réfraction doit être mesurée par les méthodes standards (voir paragraphe 1, appendice 13, de la sous-partie B). Le candidat doit être déclaré apte (en ce qui concerne les erreurs de réfraction) s' il remplit les conditions suivantes :
      1. Erreur de réfraction :
(i) Lors de l' examen d' admission, l' erreur de réfraction ne doit pas dépasser 3 dioptries (voir paragraphe 2 [a], appendice 13, de la sous-partie B).
(ii) Lors des examens de prorogation ou de renouvellement, le candidat reconnu par le CMAC comme suffisamment expérimenté, présentant des erreurs de réfraction n' excédant pas + 5, - 8 dioptries, peut faire l' objet d' une aptitude par dérogation par le CMAC (voir paragraphe 2 [b], appendice 13, de la sous-partie B).
      2. Astigmatisme :
(i) Lors de l' examen d' admission, en cas d' erreur de réfraction avec une composante d' astigmatisme, celle-ci ne doit pas dépasser 2 dioptries.
(ii) Lors des examens de renouvellement ou de prorogation, le candidat reconnu par le CMAC comme suffisamment expérimenté peut bénéficier d' une dérogation si la composante d' astigmatisme de l' erreur de réfraction ne dépasse pas 3 dioptries.
      3. Le kératocône est une cause d' inaptitude. Le CMAC peut envisager une dérogation lors des examens de prorogation ou de renouvellement si le candidat répond aux normes de vision (voir paragraphe 3, appendice 13, de la sous-partie B).
      4. Anisométropie :
(i) Lors de l' examen d' admission, la différence d' erreur de réfraction entre les deux yeux ne doit pas être supérieure à 2 dioptries.
(ii) Lors des visites de prorogation ou de renouvellement, le candidat reconnu par le CMAC comme suffisamment expérimenté peut bénéficier d' une dérogation si l' erreur de réfraction entre les deux yeux ne dépasse pas 3 dioptries.
      5. L' évolution de la presbytie doit être vérifiée lors de tous les examens médicaux de renouvellement ou de prorogation.
      6. Le candidat doit être capable de lire les planches Parinaud 2 (N 5) à 30-50 cm de distance et Parinaud 6 (N 14) à 100 cm de distance avec, si nécessaire, l' aide d' une correction (voir FCL 3.220 [g] ci-dessous).
(c) Le candidat présentant des troubles importants de la vision binoculaire doit être déclaré inapte.

Il n' est pas exigé de pratiquer un test de vision stéréoscopique (voir paragraphe 4, appendice 13, de la sous-partie B).
(d) La diplopie entraîne l' inaptitude.
(e) Le candidat présentant un déséquilibre des muscles oculaires (hétérophories) (mesuré avec la correction habituelle) supérieur à un prisme de :  2,0 dioptrie d' hyperphorie à 6 mètres ;  10,0 dioptries d' ésophorie à 6 mètres ;   8,0 dioptries d' exophorie à 6 mètres ;
Et :  1,0 dioptrie d' hyperphorie à 33 cm ; 10,0 dioptries d' ésophorie à 33 cm ; 12,0 dioptries d' exophorie à 33 cm,
doit être déclaré inapte. Si les réserves de fusion sont suffisantes pour empêcher la survenue d' une asthénopie ou d' une diplopie, le CMAC peut envisager une dérogation (voir paragraphe 5, appendice 13, de la sous-partie B).
(f) Le candidat dont les champs visuels ne sont pas normaux doit être déclaré inapte (voir paragraphe 4, appendice 13, de la sous-partie B).
(g) (1) Si une exigence visuelle n' est obtenue qu' avec correction, les lunettes ou les lentilles de contact doivent assurer une fonction visuelle optimale et être adaptées à un usage aéronautique :
     (2) Les corrections optiques portées pour les activités aéronautiques doivent permettre au détenteur de la licence de satisfaire à toutes les exigences visuelles, quelle que soit la distance. Une seule paire de lunettes doit suffire à satisfaire l' ensemble de ces exigences.
     (3) Pendant l' exercice des privilèges de sa licence, le candidat devra disposer, immédiatement à sa portée, d' une paire de lunettes de secours de même formule.

     (4) Lorsque la correction visuelle est obtenue par des lentilles de contact, celles-ci doivent être monofocales, non teintées et bien tolérées.

(h) Chirurgie oculaire :

     (1) La chirurgie réfractive entraîne l' inaptitude. Une aptitude par dérogation peut être envisagée par le CMAC (voir paragraphe 6 de l' appendice 13 à la sous-partie B).
     (2) La chirurgie de la cataracte, la chirurgie rétinienne et celle du glaucome entraînent l' inaptitude. Une aptitude par dérogation peut être envisagée par le CMAC (voir paragraphe 7 de l' appendice 13 sous-partie B).

FCL 3.225  Perception des couleurs

(a) La perception normale des couleurs se définit comme la capacité à réussir le test d' Ishihara ou à être considéré comme trichromate normal à l' anomaloscope de Nagel (voir paragraphe 1, appendice 14, de la sous-partie B).
(b) Le candidat doit avoir une perception normale des couleurs ou une vision colorée sûre. En cas d' échec au test d' Ishihara, la vision des couleurs peut être considérée comme sûre si une exploration approfondie selon une méthode reconnue par le CMAC ( anomaloscope ou lanternes colorées, voir paragraphe 2, appendice 14, de la sous-partie B) est satisfaisante.
(c) Le candidat échouant aux tests de perception des couleurs reconnus par le CMAC est considéré comme n' ayant pas une vision sûre des couleurs et doit être déclaré inapte.

 

Normes de vision (Voir FCL 3.220)   APPENDICE 13 À LA SOUS-PARTIE B

1. L' évaluation de la vision se fonde sur la réfraction et la performance fonctionnelle.
2. (a) Si l' erreur de réfraction est comprise entre + 5 dioptries et - 5 dioptries, le CMAC peut envisager la délivrance du certificat de classe 1 par dérogation à condition que :
      (1) L' absence de toute manifestation pathologique significative soit vérifiée ;
      (2) L' obtention d' une correction optimale soit atteinte ;
   (b) Si l' erreur de réfraction est comprise entre - 5 et - 8 dioptries lors des examens de renouvellement ou de prorogation, le CMAC peut envisager la délivrance du certificat de classe 1 par dérogation aux conditions suivantes :
     (1) Absence vérifiée de toute manifestation pathologique significative ;
     (2) Obtention d' une correction optimale ;
     (3) L' amétropie n' est pas causée par une pathologie de l' oeil ;
     (4) Un examen ophtalmologique est réalisé par un ophtalmologiste tous les 2 ans.
   (c) (Réservé.)
3. Lors des examens de renouvellement ou de prorogation, le CMAC peut envisager la délivrance d' un certificat médical dans les cas de kératocône, sous réserve que :
   (a) Les normes de vision soient respectées à l' aide de lentilles ;
   (b) Un examen ophtalmologique soit effectué par un ophtalmologiste tous les 6 mois.
4. (a) La monocularité est cause d' inaptitude pour la classe 1.
   (b) Toute baisse de la vision centrale d' un oeil en dessous des limites indiquées dans le FCL 3.220 peut faire l' objet d' une demande de dérogation pour la prorogation ou le renouvellement classe 1 si les champs visuels sont normaux en vision binoculaire et si la maladie sous-jacente est sans incidence pour la sécurité après avis d' un ophtalmologiste reconnu par le CMAC. Un test en vol satisfaisant est exigé et une limitation multipilote OML.
   (c) (Réservé.)
5. Hétérophories : le candidat doit être examiné par un ophtalmologiste. Les réserves fusionnelles doivent être testées en utilisant une méthode reconnue par le CMAC.
6. Après chirurgie réfractive, photokératectomie (normalement 12 mois), l' aptitude par dérogation pour la classe 1 peut être délivrée par le CMAC, sous réserve que :
  (a) L' erreur de réfraction préopératoire (comme définie dans le FCL 3.220 b) soit inférieure à + - 5 dioptries pour la classe 1 ;
  (b) La réfraction soit stable (moins de 0,75 D de variation durant la journée) ;
  (c) L' examen des yeux ne montre pas de complications postopératoires ;
  (d) La sensibilité à l' éblouissement ne soit pas augmentée ;
  (e) La sensibilité aux contrastes ne soit pas altérée.
7. (a) Chirurgie de la cataracte. Le renouvellement ou la prorogation pour la classe 1 peut être envisagé par dérogation par le CMAC avec un recul de 3 mois, sous réserve que les normes de vision soient atteintes après correction de l' aphakie.
   (b) Chirurgie de la rétine. Le renouvellement ou la prorogation pour la classe 1 peut être envisagé par dérogation par le CMAC avec un recul de 3 mois, sous réserve que la chirurgie ait donné des résultats satisfaisants.
Le candidat doit être réexaminé tous les 6 mois par un ophtalmologiste.
   (c) Chirurgie du glaucome. Le renouvellement ou la prorogation pour la classe 1 peut être envisagé par dérogation par le CMAC, avec un recul de 6 mois, sous réserve que la chirurgie ait donné des résultats satisfaisants. Dans ce cas, le candidat doit être examiné annuellement par un ophtalmologiste.


Perception des couleurs   (Voir FCL 3.225)  APPENDICE 14 À LA SOUS-PARTIE B

1. Le test d' Ishihara (édition 24 planches) est considéré comme réussi si les quinze premières planches sont identifiées sans erreur, sans doute, ni hésitation (moins de 3 secondes par planche). Les planches doivent être présentées au hasard.
2. Le candidat qui échoue au test ci-dessus peut toutefois être déclaré apte s' il identifie sans erreur ni hésitation les feux colorés utilisés en aviation, émis au moyen de la lanterne chromoptométrique de Berne, présentés pendant 1 seconde sous une ouverture de 3 minutes et à une distance de 5 mètres.

Pour des explications

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